J'ai commencé par dérouler le tapis,
un bac scientifique, des études de biologie, un boulot de recherche
au CNRS sur les changements climatiques. Là, mes lunettes
diffractant la réalité sont tombées, et j'ai bien dû me rendre
compte que je partais à contre sens : j'avais étudié le
vivant, mais je n'avais rien appris sur ma propre vie.
Des rencontres ont amené de la danse
sur ma route, et mon intuition a bondi hors de ma poitrine dès ces
premières expériences me criant de recommencer, de continuer. Je
vous parle ici de la période où j'ai été le plus
extraordinairement confiant dans mes choix.
Une année de conservatoire à Grenoble plus tard, poursuivie par deux années au CNDC d'Angers, me voilà tout frais, à 29 ans, pour une nouvelle tentative.
Le passage dans cette école m'a
totalement ré-ouvert sur des champs d'exploration infinis : le
corps, la poésie, le temps ; mon corps, ma poésie, mon temps.
Après
quelques doutes, quelques errements et quelques voyages, j'ai
poursuivi ma formation de danseur en me nourrissant de diverses
pratiques, et j'ai rejoint plusieurs projets professionnels : le
collectif XXY (Finale Deluxe), la compagnie KHAM (Akalika
7), Bouba Landrille Tchouda et la compagnie MALKA (Têtes
d'affiche), Les Corps Parlants (projet Kathy Acker) et
plus récemment Christian Rizzo sur sa création 2017 (d'à côté).
Un prochain chapitre pourrait bientôt s'écrire pour déployer mes propres envies, recherches et intuitions chorégraphiques, ce qui finit bien par arriver à tout élan sauvage de curiosité.