Quelle est ta pratique, ton métier ? (comment tu la nommes, la définis)
Je peine à nommer ma pratique. (Je n'aime pas les fonctions définitives). J'aime construire des espaces ; tôt, j'ai choisi de le faire avec la lumière.
Qu’est-ce que le chorégraphique pour toi aujourd’hui ?
« Tout ce qui est fixe se délabre, tout ce qui est en mouvement demeure.» Jean Tinguely
Quels sont les sujets que tu travailles et/ou qui te travaillent ?
L'élasticité des espaces, leur plasticité, le choix d'un cadre, celui d'une direction, la forme et l'amorphe, sont des choses qui me travaillent.
Quels sont les artistes (toutes pratiques confondues) qui ont compté pour toi ?
— Qu’as-tu appris ou découvert auprès d’eux ?
L'écriture de Marguerite Duras, la musique d’Einstürzende Neubauten : parce que l'un comme l'autre font surgir, dans la rigueur, des émotions intellectuelles.
Agnès Martin et Pierre Soulages car chacun d'eux rend actif l'espace qui se trouve entre la toile et moi.
Gustave Courbet pour avoir peint des arbres transparents, presque des brumes.
Alain Bashung pour son usage de la langue.
Le Corbusier parce qu'il fut visionnaire. Gus van Sant pour tout cela à la fois, ou presque.
— « Less is more »
Comment envisages-tu la relation aux publics ?
Je l'envisage posée. Jamais définitivement.
Que manque-t-il à notre époque ?
La vision projetée. Le sens du conséquent aussi.