Interprète et chorégraphe, Katerina Andreou s’intéresse au lien entre une pratique physique et l'état de présence qu’elle lui permet d’explorer. Dans cette contrainte, elle trouve une liberté de composition.
Elle signe, avec BSTRD, son deuxième solo où la question du libre-arbitre, du rapport entre autorité et autonomie est intensément mise à l’épreuve. Dans le sillage du free-style, son écriture emprunte à la culture populaire ses codes comme ses libertés d’invention.
BSTRD — Spectacle (création 2018)
À l’origine de BSTRD, aucunes racines identifiées, sinon celles qui s’enchevêtrent et se confondent dans les multiples strates du mouvement. Seule, mais accompagnée par le son d’une platine vinyle, Katerina Andreou déplace les lignes de démarcation de sa pratique, en jouant des processus d’hybridation de la culture house. D’emblée, sa danse est tendue entre différents pôles, faits d’extrême énergie et de retenue, de contrainte, de liberté, de gestes solitaires mais partagés. Un rythme, un corps, insistent de l’intérieur et à l’encontre des déterminismes.
Distribution et mentions
Chorégraphie, interprétation : Katerina Andreou | Création son : Katerina Andreou en collaboration avec Eric Yvelin | Espace et lumières : Yannick Fouassier | Regards extérieurs : Myrto Katsiki, Lynda Rahal
Production : Mi Mai/BARK | Coproduction : Onassis Cultural Centre (Grèce), CCN Centre chorégraphique national de Caen, CCN d’Orléans, CDCN Atelier de Paris, La Place de la Danse - CDCN Toulouse / Occitanie, Ballet national de Marseille | Avec le soutien de : ARCADI Île-de-France, DRAC Île-de-France | Résidences : ImpulsTanz Festival - Prix Jardin d’Europe (Allemagne), kunstencentrum BUDA - Courtrai (Belgique), CN D Paris (résidence augmentée), La Menagerie de Verre - Paris (StudioLab), La cabine / cie Nathalie Béasse - Angers, Réservoir Danse - Rennes, MonitorFest Héraklion (Grèce)
Soirée TOPO
« Nos luttes sont trop sages, trop prévisibles, trop sectorielles […]. Il faudrait s'ensauvager ». Cette phrase, tirée d'une conférence de Frédéric Pouillaude, stimule chez Katerina Andreou la question de comment ensauvager son travail. Loin d’une radicalisation performée ou performative, il s'agit surtout d’une question de méthode. D’un assemblage des gestes neufs, générés au cours de la résidence, qui mettent leur propre sauvagerie en chantier.