Clara Rousseau

" A La Belle Ouvrage, selon les besoins de nos clients et du fonctionnement de la structure, je suis au choix : associée, bricoleuse, clarificatrice, clinicienne, co-directrice, constructrice, consultante, co-superviseuse, décoratrice, experte, facilitatrice, formatrice, ignorante, intellectruelle, intervenante, médiatrice, productrice d’idées et d’outils, provocatrice, spécialiste en liens et en relief, psychosociologue, ressource, sage-femme, superviseuse, transmetteuse. Ceci est le résultat de formations et de quatre décennies de travail acharné.

Dans le sac à dos de mes formations, il y a :

• Une éducation ouverte, accueillant la diversité, exploratrice de pédagogies nouvelles. 
• Des camps de jeunesse « horizontaux », des pratiques artistiques et sportives individuelles et collectives. 
• Un BTS d’administrateur de théâtre de l’ENSATT
• Un DHEPS, formation-action à Paris 3
• Le DESS TPIO à Paris 7
• Des participations régulières à des formations et des groupes d’implication au sein de l’IISC, du CIRFIP, du centre ESTA, du GEPI, du GIP-FCIP de Paris, de l’ESOG, du CMFM
• La formation de médiateur à l’Institut de Formation à la Médiation et à la Négociation – ICP   

Dans le sac à dos de mes expériences, il y a :

• La direction de Minijy, bureau de production de spectacle vivant, entre 1986 et 2008   
• La responsabilité pédagogique pour les formations d’administration de spectacle de l’antenne spectacle du Greta des arts appliqués entre 1990 et 2006, s’y ajoutent des interventions dans les formations du CFPTS et du CNAC
• La co-direction de La Compagnie de Jean-Michel Rabeux entre 2006 et 2021
• La conduite de dispositifs d’accompagnements individuels et collectifs à partir de 1996 à Minijy, puis à partir de 2006 avec la création de La Belle Ouvrage
• En 2009, je suis nommée Chevalier des Arts et Lettres pour ma contribution à la professionnalisation du secteur 
• Et puis, la vie : les accidents, l’amitié, la conjugalité, le deuil, la fête, la filiation, l’hospitalité, la naissance, la parentalité, la séparation, les traumatismes, la vieillesse, le voyage 

Ce qui m’intéresse aujourd’hui dans mon métier, ce sont les dissonances, les reliefs, les différents points de vue, les avis contraires qui n’osent pas s’exprimer, les sujets « tabous ». J’aspire à ce que les personnes se parlent, cultivent l’altérité. L’intelligence décuplée d’un groupe me touche. J’invite à la curiosité, à rendre visible l’invisible. 

J’aime travailler le courage : être en cohérence entre ce qu’on dit et ce qu’on fait, tenir la précision et la promesse, proposer l’observation et la confrontation aux faits. J’aime voir surgir au détour d’une hypothèse l’écart de l’impensé, et travailler le mode tyrannique pour laisser la place à la démocratie en soi.

Les histoires de vie des personnes et des structures, si importantes pour transformer le présent et construire l’avenir, m’apparaissent fondamentales. J’ai le goût du mouvement entre le « micro » et le « macro », dont la pratique, je l’espère, permet à chacun·e de se saisir de son pouvoir d’agir. "