Par/ICI: Rémy Héritier

Où est la danse ? Depuis 2005, Rémy Héritier piste sans relâche – dans l’espace, la mémoire, le regard du spectateur – les traces de ce que l’on ne voit jamais. Car, selon lui, « la danse n’est jamais cette chose dans les corps qui s’agite sous nos yeux ». Né en 1977, il retient de ses aînés et collaborateurs que l’art chorégraphique a d’autres horizons que la scène. Accueillies dans et hors du théâtre, ses pièces creusent dans l’épaisseur du passé pour toucher au présent, façonnant ainsi de nouvelles poétiques du geste. Fort de sa double approche de danseur et chorégraphe, il s’attache aussi bien à la précision de la forme qu’aux puissances d’imagination de la danse.

. Mardi 6 décembre à 20h — Studio Bagouet, ICI—CCN

Disparaître pour se livrer aux flux. Se trouver parmi les éléments, sans frontière ni hiérarchie. Dans Une forme brève, Rémy Héritier opère une transformation de notre régime d’attention. Emporté dans un courant ininterrompu de gestes, de musique, de lumière et de voix, le regard s’arrache à la fascination pour les détails, perd ses privilèges et laisse tous les sens embrasser un bloc de réalité pure. Une danse se dissout et se communique enfin à tous.

→ Feuille de salle : PDF

13€ / 9€ / 5€ / YOOT 3€

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. Mercredi 14 décembre à 19h — Studio Bagouet, ICI—CCN

D’abord. Il y a le choc de la rencontre avec l’œuvre To Fix the Image in Memory de l’artiste américaine d’origine lettonne Vija Celmins, composée d’un ensemble de pierres trouvées et de son double en bronze peint.

Il y a également ces séries de vagues dessinées au graphite à partir de photographies et celles de cieux étoilés, dessinés eux aussi.

Il y a les Sun Photographs de l'artiste américaine Zoe Leonard, photographies du soleil, regardé droit dans les yeux.

Il y a l’attention au vivant comme sujet, à la collection et aux formats comme écriture dans les photographies de Jochen Lempert.

Il y a l’idéal photographique de Lewis Baltz qui dans sa pratique s’efforçait de faire « disparaître le médium et l’artiste » pour que l’image, documentaire, ne soit qu’un bloc de réalité pure.

Il y a Donald Judd, le minimalisme et la permanence d’une œuvre.

Dans toutes ces œuvres, il est question de couches de travail et de strates de réception. Le dessin, la photographie, la sculpture permettent aux regardeurs et regardeuses un autre et deuxième regard sur un objet qui n’a formellement pas bougé. Au contraire de la danse, dont chaque itération est une version unique autant qu’une interprétation.

Comment une danse peut rendre compte de ces stratifications et de ces différences de regard et d’attention ?

En compagnie du compositeur Eric Yvelin, cette soirée TOPO sera l’occasion de mettre en récit par la danse cet entrelacs d’œuvres, de pratiques et d’intuitions.

→ Feuille de salle : PDF

5 € / Yoot 3 €

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