catherine diverres
Danseuse et chorégraphe
Née à Bègles (Gironde), vit et travaille à Vannes

Catherine Diverrès

biographie

« La conscience, la relation à autrui, c’est ce qui fait le temps » répète à l’envi Catherine Diverrès, depuis son premier opus chorégraphique. Étrange météore qui fait son apparition dans le paysage de la danse contemporaine au milieu des années 80. D’emblée Catherine Diverrès se démarque, tournant le dos aux conceptions de la danse post-moderne américaine qui domine alors. Formée notamment à l’école Mudra de Bruxelles dirigée par Maurice Béjart, elle a pratiqué les techniques de José Limón, de Merce Cunningham et d’Alwin Nikolaï avant de rejoindre en tant qu’interprète le chorégraphe Dominique Bagouet à Montpellier puis de débuter son propre parcours.

Tout d’abord en tandem avec Bernardo Montet, elle crée un duo mythique, Instance, à la suite d’un voyage d’études au Japon en 1983 auprès de l’un des maîtres du Butô, Kazuo Ohno. Ce sont les débuts du Studio DM. Une dizaine d’années plus tard, en 1994, elle est nommée à la direction du Centre chorégraphique national de Rennes et de Bretagne qu’elle dirige jusqu’en 2008.

Au fil d’une trentaine de pièces réalisées à ce jour, Catherine Diverrès invente sa propre langue, une danse extrême, d’une grande puissance, qui entre en résonance avec les grands bouleversements de la vie, qui dialogue avec les poètes Rilke, Pasolini, Hölderlin, réfléchit avec les philosophes Wladimir Jankelevich, Jean-Luc Nancy, s’attache à la transmission et au répertoire ÉchosStancesSolides. Danse qu’elle déstabilise auprès du plasticien Anish Kapoor dans L’Ombre du ciel.

À partir des années 2000, elle bouleverse sa propre écriture en concevant d’autres dispositifs de création. Elle improvise avec la musique, Blowin’, développe des projets à l’étranger, en Sicile dans Cantieri, avec d’autres artistes espagnols dans La Maison du sourd. Qualité de présence, gravité, images hallucinées, suspens, chute et envol, la chorégraphe fait de sa propre danse une sorte de physique du dévoilement. Tel Encor, paysage où défilent geste et périodes de l’histoire. Façon d’interroger à partir du corps les grandes mutations sociales et esthétiques d’aujourd’hui ou de réinterroger la mémoire, comme dans son récent solo en hommage à Kazuo Ohno, Ô̈ Senseï.

La boucle du temps se referme pour se rouvrir sur une nouvelle période avec la fondation de l’Association d’Octobre puis l’installation de sa nouvelle compagnie dans la ville de Vannes.

Poursuivant son travail de création et de transmission, la chorégraphe investit avec ses interprètes une figure de légende, Penthésilées..., reine des Amazones.

Une autre époque est venue, avec l’arrivée dans le Morbihan et la ville de Vannes de la compagnie Catherine Diverrès. Penthésilées... est la première création réalisée dans ce cadre.

En renouant avec le groupe, la dimension collective, cette pièce marque une nouvelle étape dans la démarche artistique déjà richement nourrie de la chorégraphe.
— Irène Filiberti

 

 

En investissant le Studio 8 à Vannes, Catherine Diverrès poursuit sans relâche son travail de défricheuse. Transmission, formation, actions territoriales, accueils de compagnies dans le Studio 8 et créations. Avec Dentroen 2015, elle revient à une forme épurée à l’extrême et se confronte pour la première fois à un duo au masculin. Sa dernière création Blow The Bloody Doors Off ! est un éclat tant chorégraphique que musical qui remet une fois de plus la créatrice sur les traces d’une inlassable recherche artistique.

Fin juillet 2018, nouveau départ. La compagnie quitte le Studio 8 mais reste basée en Morbihan à Vannes pour l’heure. Elle continue de creuser son sillon sur un territoire qu’elle ne souhaite pas abandonner en si bon chemin. La première série de répétitions de Jour et Nuit ferme la « parenthèse ».

 

Plus d'infos : http://www.compagnie-catherine...