Biographie

Alvise Sinivia

Fenêtre sur résidence — Alvise Sinivia

Saison 18/19

Jeudi 18 octobre 2018 à 19h [entrée libre] — Studio Yano, ICI—CCN
Alvise Sinivia est en résidence de recherche et de création du 6 au 19 octobre 2018, dans le cadre du projet européen Life Long Burning

Pianiste, improvisateur, compositeur et performeur, Alvise Sinivia se forme au Conservatoire National Supérieur de Musique et de Danse de Paris auprès d’Alain Planès et Emmanuel Strosser. Artiste curieux, il renouvelle en permanence son rapport à l’instrument dont il expérimente les paradoxes sonores et physiques.

Pensionnaire de la Villa Médicis à Rome dans la discipline performance, il y approfondit sa recherche sur le rapport entre le mouvement et le son. Dans son travail, le mouvement tient une place centrale et les projets qu’il développe mettent en relation le son et le corps tout entier.

 

ERSILIA — Création 2018

Jeudi 18 octobre 2018 à 19h — Studio Yano, ICI—CCN 
— Rencontre avec Alvise Sinivia et son équipe autour du processus de création

Ersilia est un dispositif à la fois sonore, scénographique et chorégraphique. Des pianos démantelés, Alvise Sinivia ne garde que les tables d’harmonie qu’il relie par des cordes de nylon. Il évolue ainsi dans cet espace intermédiaire, frottant, touchant, pinçant les cordes et créant vibrations et harmonies. Ici, l’interdépendance du geste-son propre à la pratique instrumentale est portée à son paroxysme, l’instrument devient scénographie, le corps-dansant devient archet.

La recherche d’Alvise Sinivia part du geste du musicien, le mouvement concret d’un corps lié à une action, celle de jouer. En l’augmentant, le détournant et le déplaçant, il travaille sur le mouvement comme générateur du son et inversement. Il arrive que le geste soit non sonore mais il est toujours rattaché à une mémoire de l’action de jouer.

Il développe son travail sur le phrasé du corps en mouvement, en réutilisant des principes qu’il applique généralement en musique. Alvise analyse le geste, qu’il soit musical ou physique, ou les deux à la fois, en le décomposant en trois parties : anacrouse, accent, désinence. Cette recherche qui le questionne particulièrement, lui permet d’aborder des notions de corps musical ou de corps phrasé aussi bien dans ses créations que dans son travail de transmission.

Pensionnaire à la Villa Médicis, il a pu approfondir cette recherche et explorer différentes matières qu’il souhaite développer pour construire ses prochaines créations.

Le titre de la pièce Ersilia vient du nom d’une ville du livre d’Italo Calvino Le Città invisibili (Les Villes invisibles). Elle est une source d’inspiration très importante pour cette création. Les notions de traces, de mémoire et d’architecture ont nourri la dramaturgie et la scénographie de la pièce.

" Le point de départ de Ersilia est le dispositif, à la fois sonore, scénographique et chorégraphique.
J’ai démantelé des pianos en fin de vie, ne gardant que la table d’harmonie, soit les viscères, les organes. Ces cadres-cadavres sont devenus de purs corps résonnants. Liées par des fils de nylon les cordes ne peuvent émettre un son par elles-mêmes, cependant la vibration de l’une entraîne indéfectiblement la corde soeur d’un autre instrument éloigné de plusieurs mètres.Évoluant dans cet espace dont l’architecture est composée de perspectives et de zones intermédiaires, je me déplace le long de ces fils. Lorsqu’ils sont frottés, pincés, touchés, ils transmettent leurs vibrations aux cordes, puis aux cadres, et mettent les tables d’harmonie en résonance.
Dans la continuité de mes précédentes créations, le but de ce dispositif est encore de trouver de nouvelles manières de lier mouvement et son. Je cherche comment l’engagement intégral du corps peut produire de la musique et comment ce jeu engendre du geste en retour : l’interdépendance geste-son propre à toute pratique instrumentale est ici portée à son paroxysme. Mon travail n’est qu’une amplifcation de cette relation, soit le corps devenu un archet vivant."
— Alvise Sinivia

Alvise Sinivia bénéficie d’une résidence croisée menée en partenariat avec le GMEM Marseille – Centre National de Création Musicale.

Extrait vidéo – Étape de travail à la Villa Medici

Distribution et mentions

Création : Alvise Sinivia | Collaboration à la chorégraphie : David Drouard | Création lumière : Éric Wurtz | Création costumes : Salvador Mateu Andujar | Régie : Thierry Debroas, Benjamin Ferry

Projet développé dans le cadre de la résidence à la Villa Médicis (2016/2017)

Production : Association Mouvement suivant | Coproduction : ICI— centre chorégraphique national Montpellier - Occitanie / Direction Christian Rizzo (dans le cadre du projet Life Long Burning soutenu par l’Union européenne), La Briqueterie CDCN du Val-de-Marne, Théâtre de Vanves, GMEM Marseille – Centre National de Création Musicale

Fenêtre sur résidence — Alvise Sinivia

Jeudi 18 octobre 2018 - 19:00 > 20:00

— Studio Yano, ICI—CCN