Par/ICI: Ola Maciejewska

Composer avec l’imprévisible, manier l’inconnu : un pari presque impossible, un paradoxe, sinon une allégorie du lien fragile entre les éléments et l’humanité. Deux corps, l’un de glace, l’autre de chair, font jaillir un mouvement qui n’est ni celui de la danseuse, ni celui de son excroissance gelée. Seule leur mise en relation révèle un geste chorégraphique élémentaire (toucher, porter, glisser, serrer, enlacer), où s’estompent les limites entre soin et destruction, brûlure et caresse, présence et disparition. Dans un paysage où fondent peu à peu les images, une sculpture mobile donne vie aux questions : qu’est-ce qui reste ? Qu’est-ce qui vient après ? 

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Pour cette soirée, Ola Maciejewska entame les premiers pas de sa recherche de création 2025. Elle prend appui sur deux processus développés dans ses créations précédentes. Le premier est axé sur la déconstruction et la réinvention des emblématiques danses serpentines de Loïe Fuller, et l'autre est centré sur un ensemble de pièces qui explorent la tension entre la danse et la sculpture, ainsi que le sujet principal de la danse, qui est l'incarnation elle-même. À première vue, la combinaison des éléments apparaît comme une juxtaposition de vocabulaires distincts, mais alors se pose la question : à quel point sont-ils proches malgré des différences évidentes ?

Étrangement, les danses serpentines semblent plus humaines que le corps lui-même et c'est ce décalage, quelque chose d'organique dans l'artificiel et vice versa, qui devient le point de départ de la nouvelle création. Un double caché, quelque chose d'autre que l'humain dans l'humain.

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