Biographie
Vincent DupontHauts cris (miniature) — Spectacle
Mercredi 7 et jeudi 8 mars 2018 à 20h — Studio Bagouet, ICI—CCN
Durée : 45 minutes
Hauts Cris (miniature) est un long cri pour retrouver l’énergie de la révolte, une réponse dansée à Tragiques, un poème d’Agrippa d’Aubigné (auteur du XVIe siècle) sur les massacres en masse au temps des guerres de religion.
Cette création de Vincent Dupont synthétise son attention minutieuse à donner à entendre, autant qu’à voir, la façon dont les corps produisent à la fois des impressions visuelles et des images sonores. Hauts Cris (miniature) est un hymne à l’invention et à son imaginaire embarqué.
Dossier de presse
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Presse
Cris et chuchotements – Le journal des Laboratoires n°5, janv-juin 2006, par Guillaume Désanges
son > corps > voix – Mouvement n°41, oct-déc 2006, par Pascale Gateau
Hauts Cris (miniature), entretien avec Vincent Dupont – la vie manifeste
Vincent Dupont, la fureur et le bruit – La libre Belgique, 23/05/08
Le chant des sirènes du théâtre – DeMorgen, 7/05/08, par Pieter T’Jonck
Mouvements et arrêt sur images – 24 Heures, 06/10/08, par Corinne Jaquiéry
Critique / Hauts Cris (miniature) – La Terrasse, mars 2011, par Nathalie Yokel
Entretien audio
Retrouvez un entretien audio avec Vincent Dupont autour de Hauts Cris (miniature) sur le site de La vie manifeste :
« C’est en s’appuyant sur les écrits d’Artaud et de Jean-Paul Curnier que nous avons réalisé l’entretien qui va suivre avec Vincent Dupont, pour aborder avec lui le spectacle Hauts Cris (miniature), qu’il a présenté à l’édition 2007, du festival transchorégraphique organisé par le CCNT. À partir du cri, nous verrons comment la danse contemporaine s’approprie dans ce spectacle le texte, pour y réaliser un théâtre cher à Artaud. Un théâtre fait de chair, débarrassé de tout psychologisme. »
À écouter ICI
HAUTS CRIS (MINIATURE) — création 2005
— Studio Bagouet, ICI—CCN
« Je suis le champ sanglant où la fureur hostile / vomit le meurtre rouge et la scythique horreur / qui saccage le sang, richesse de mon cœur. » — Agrippa d’Aubigné, Le Printemps
Il est seul, dans un espace trop petit pour lui, et chacun de ses mouvements résonne de façon extraordinaire, comme si chaque déplacement, aussi petit soit-il, était lesté d’une tension énorme. Autour de lui, l’espace convivial d’une salle à manger semble écrasé par sa présence et prêt à voler en éclats. Entre cet espace et le public, un tronc d’arbre repose sur le sol et sert de projection à un poème d’Agrippa d’Aubigné. Frappé par le danseur, le tronc d’arbre se révèlera être un tambour de bois. Peut-être s’agit-il de trouver une musicalité physique au poème, une sorte de contrepoint polyphonique − corps, voix, bruitages – à ces alexandrins chargés d’horreur et de révolte. Peut-être s’agit-il aussi de trouver un espace, comme ces “miniatures” de l’époque médiévale peintes sur un bout de bois qui libèrent le subconscient de ses traumatismes et l’aident à transformer sa plainte. Hauts Cris (miniature) travaille sur différentes échelles de représentation de l’espace et du son pour révéler un état intérieur lié au cri. Le corps s’inscrit comme vecteur principal, catalyseur de l’espace et du son : l’espace en perspectives accentuées lui propose une visibilité précise et lui révèle certaines zones de tension. Le son et particulièrement la production vocale l’obligent à trouver ses lignes de force pour imposer son parcours. Cette double combinaison, corps-espace et corps-son, est la base de l’écriture de Hauts Cris (miniature) et trouve sa singularité dans son interaction permanente.
Tout autour de la tête Ouvrir la bouche pour expulser l’air de réserve des poumons. Ouvrir la bouche pour commencer à inspirer l’air qui est autour de la tête. Terminer par le nez pour remplir complètement les poumons, en pensant bien à détendre le diaphragme, élargir les côtes et ne pas bloquer la gorge. Une fois que l’air qui était tout autour de la tête remplit les poumons, et avant que ne commence l’expiration rester vigilant pour que tout demeure fluide. Maintenant concentrer toute l’énergie dans un seul but : rejeter l’air qui était, il y a quelques secondes tout autour de la tête, le plus loin possible, pour ne plus le respirer.
Distribution et mentions
Chorégraphie et interprétation : Vincent Dupont | Son : Thierry Balasse | Lumière : Yves Godin | Travail de la voix : Valérie Joly | Collaboration artistique : Myriam Lebreton | Décor : Boris Jean | Texte : Agrippa d’Aubigné | Régie plateau et vidéo : Bastien Anconina | Régie lumière : Arnaud Lavisse
Production : Association J’y pense souvent (…) | Coproduction : Les Laboratoires d’Aubervilliers, la Muse en Circuit – Centre de création musicale en Île-de-France, Centre national de danse contemporaine Angers, Centre chorégraphique national de Tours, ARCADI | Avec le soutien de la DRAC Île-de-France – Ministère de la Culture et de la Communication, DICREAM – Centre national de la cinématographie , Les Spectacles vivants – Centre Pompidou (Paris), la Ménagerie de Verre/Studiolab (Paris)