pauline l boulba
Artiste et chercheuse en danse Intervenant·e pour le master exerce

Pauline L. Boulba

biographie

Pauline L. Boulba est artiste et chercheuse en danse. Elle est gouine et milite dans plusieurs collectifs. Elle est diplômée d’une thèse en recherche-création (département Danse de Paris 8 et soutenue en octobre 2019) qui la conduit à imaginer La langue brisée (2015-2017) composé de deux solos et d’une pièce collective avec des habitant·e·s d’une ville. Ce triptyque constitue la mise en pratique de ce qu’elle appelle des « réceptions performées ». Elle clôture ce cycle avec Ôno-Sensation en juin 2019 qui porte sur sa réception d’Admiring La Argentina de Kazuo Ôno (1977). Mêlant dans ses pièces texte projeté, prise de parole parlée et chantée, partition gestuelle et documents vidéo, elle fabrique un agencement de ces différents médiums pour fabriquer de nouveaux récits. Envisageant les œuvres des autres comme des bords depuis lesquels il est possible de s’appuyer et de délirer, elle s’attache à restituer au plateau une histoire de la danse depuis un point de vue féministe et lesbien. Nourrissant un intérêt pour l’histoire des luttes queer et les récits minoritaires, elle combine savoirs théoriques et savoirs populaires, descriptions de gestes et rap, documentaire et fiction.
Ces différents objets performatifs ont été présentés aux Laboratoires d’Aubervilliers, à la Ménagerie de Verre, au Théâtre de la Cité Internationale, au Centre National de la Danse, au Centre d’Art Passerelle à Brest ou encore à l’Université de Rennes 2. En 2020 elle conçoit avec Lydia Amarouche un programme d’ateliers avec un groupe de femmes résidentes de la Seine-Saint-Denis autour du soin, de la sororité et des gestes militants (dans le cadre du programme IMAGINE mis en place par le CN D et accueilli aux Laboratoires d’Aubervilliers).
Elle intervient régulièrement auprès d’étudiant·es en formation de danse : à l’Université de Paris 8, à Exerce au CCN de Montpellier et au CNSM de Paris. En tant que dramaturge elle a accompagné Ecce (H)omo de Pol Pi (2017) et Savušun de Sorour Darabi (2018). Elle participe régulièrement à des processus de création en tant que regard extérieur. En 2020 elle ouvre un vaste chantier autour de la critique de danse et activiste lesbienne Jill Johnston (1929-2010), le projet J. J. donnera lieu à une édition, un film et une série de performances. Avec Aminata Labor, elle chante dans la flemme, un groupe de rap amateurrr. Ensemble elle co-anime L’eau à la butch, une émission de radio qui offre des points de vue transpédégouine sur l’art et la vie. La première émission a été diffusée sur Radio Galoche en juillet 2020.

— Entretien avec Pauline L. Boulba, propos recueillis par Noëmie Charrié, dans le cadre de la saison 2023-2024 : à lire ICI